29 septembre 2024
13 octobre 1982 / 29 septembre 2024 !
Le Théâtre Messidor a vécu !
Le Théâtre Messidor poursuivra son histoire au travers de nos mémoires !
42 années se sont donc écoulées depuis ce jour de 1982 où paraissait au Journal Officiel du 13 octobre le déclaration et l’objet de notre association : « Créer et diffuser des spectacles théâtraux en lien étroit avec la population auprès de qui elle travaille. » Mission accomplie ! De Montreuil à Saint-Vincent des Landes, en passant par La Chapelle-sur-Erdre, Redon, Châteaubriant et toutes les communes des alentours, le Théâtre Messidor n’a jamais dérogé de ses objectifs premiers : Mettre l’art du Théâtre au service du plus grand nombre. Donner, à l’appui de l’existence d’une démarche professionnelle essentielle et primordiale, l’accès à l’expression de toutes celles et de tous ceux, enfants, adolescents, adultes, qui le souhaitaient.
Au cours de toutes ces années, des dizaines de projets de créations tant professionnelles qu’amateurs ont vu le jour. Faut-il vous en citer quelques-uns pour mémoire ? Côté professionnel, la liste est longue depuis « le sourire au pied de l’échelle » d’Henri Miller première création en 1982 jusqu’à « Femme déménage » que vous verrez en version tour de chant, ce soir. Mais comment oublier : « L’assaut ou 40 ans d’absences » de notre ami journaliste grand reporter Pierre Joffroy. Texte écrit pour nous et jouer 30 fois au Théâtre de l’Escalier d’Or à Paris en 1986. Une belle réussite saluée par la presse, mais une catastrophe financière due en partie à la première cohabitation politique (Mitterrand/ Chirac) qui a vu les subventions promises se faire annuler 3 mois avant la création !
Alors, en 1987, « Outre-Mer » dont je suis à l’époque le jeune auteur, participera à renflouer une part du déficit abyssal suite aux risques prix l’année d’avant avec « l’Assaut » ! Avec kristine, nous allons présenter le spectacle 25 fois au festival d’Avignon. Un réel succès qui nous emmènera en tournée dans une douzaine de villes en France et en Suisse. Mais cela ne suffit pas à renflouer la dette ! De 87 à 90 s’ouvrent alors quatre années de conventions spectaculaires où une boîte de production (Sylvie Veyrac), me fera appel pour réaliser des soirées événementielles pour des clients de renom (EDF / Merlin Gerin / Rhône Poulenc / Les 100 ans de la banque Monod / les 500 ans de la Pharmacie hospitalière … » dans des lieux prestigieux, tour à tour, sur le Toit de la Grande Arche de la Défense, au Musée des Arts et Métiers, à la salle des gardes de la Conciergerie de Paris, au 1er étage de la Tour Eiffel, au Parc Astérix ou au Casino de Deauville et dans bien d’autres lieux.
C’est l’occasion d’apprendre énormément sur la réalisation de projets de grande ampleur avec la possibilité de faire travailler de nombreux et nombreuses comédiens et comédiennes. En 1989, c’est dans le jardin des Tuileries que nous œuvrons durant 6 mois, de mai à octobre pour fêter le bicentenaire de la Révolution française ! Quoi de mieux lorsqu’on s’appelle MESSIDOR ! (le mois de la moisson du calendrier révolutionnaire de Fabre d’Églantine) ! Cet été là, Laurent Fignon sera deuxième du tour de France à 8’’ de Greg Lemond et nous serons bien sûr aux premières loges sur les Champs Elysées !
Ce projet partagé avec WMProduction verra une troupe de 40 comédiens et comédiennes professionnel.le.s, constituée pour la circonstance, jouer quotidiennement des spectacles de tréteaux et 13 monologues des grandes figures de la Révolution. Un grand moment de vie théâtrale au cœur de Paris. Cependant la fête ne sera finalement que de courte durée, car il faut se rappeler que les premières années de 1990 ont été bien difficiles à aborder ! Après la chute du mur de Berlin, on pouvait espérer mieux, mais rappelons-nous, une guerre du golfe s’est déclenchée entraînant avec elle nombre de restrictions dans les budgets des ménages et la Culture en sera l’un des secteurs le premier affecté.
Nous continuons pourtant coûte que coûte à y croire et c’est au Théâtre de la Main d’Or que Messidor créera son nouveau spectacle : « Edith détresse » de Jean-Louis Bauer, dans une mise en scène d’Odile Locquin. Par deux fois effectivement, les mises en scène au Théâtre Messidor ont été confiées à d’autre metteurs/metteuses en scène. Pour quelles raisons ? Cette année-là, j’étais distribué dans « les Justes » d’Albert Camus au Théâtre des 5 Diamants durant tout l’hiver et au printemps, pour jouer le personnage d’Annenkov dans la mise en scène de Catherine Brieux.
Rayon de soleil ! Début septembre 90, un événement particulièrement heureux nous arrive avec la naissance de notre premier fils : Baptiste. Quelques projets de moindre envergure vont alors occuper les années 91, 92 et nous permettre de traverser vaille que vaille cette période un peu compliquée où les ateliers de formation dans les entreprises de Montreuil et dans les centres socio-culturels nous permettront de subsister.
En 1992, nous créons un spectacle très délicat que nous intitulons : « Rendez-vous nocturnes » sur le questionnement de l’utilité et la fonction de l’art, en faisant appel à Alfred Musset. Une réflexion poétique et politique du poète qui nous aidera à faire aussi le point sur notre métier et notre passion artistique. Nous ne le jouerons que très peu, mais il restera comme une respiration, un lien entre la peinture et l’œuvre du peintre André del Sarto, le théâtre et la poésie.
Durant cette période, difficile à traverser, nous en arrivons alors à remettre en cause notre capacité à poursuivre ce métier de comédien et comédienne. Nous avons toujours considéré Messidor comme un outil et nous nous refusons de lui donner plus d’importance que nos vies. Alors nous nous inscrivons dans des stages de réflexion et de réorientation proposés par l’ANPE.
C’est à ce moment-là que Kristine va se diriger vers l’Animation culturelle et elle travaillera donc jusqu’en 1996 au service culturel de la Ville de Montreuil. Pour moi, le virage est difficile à opérer et mes rêves de « paysagiste » bien trop éloignés de mes véritables intérêts. Je décide donc, avant d’en finir avec le théâtre, de créer un dernier spectacle ! Ce sera, pour dire adieu à la profession : « Le journal d’un homme de trop » de Yvan Tourgueniev. Sans argent, j’adapte la nouvelle et avec l’aide d’un copain comédien Laurent Barbaut qui pour l’occasion se transforme en metteur en scène, nous nous lançons dans l’aventure.
Quelle aventure ! Au sortir d’un temps de répétitions de grande liberté, le spectacle sera joué plus de 150 fois, en France, en Tunisie, au Maroc (pour une tournée dans toutes les villes impériales et au-delà à Oujda, Fez, Tanger, Tétouan…), mais aussi à Hong Kong et en Chine populaire à Daya Bay, pour la communauté française ! Le personnage de Tchoulkatourine, triste perdant, romantique à souhait, mais humain par-dessus tout, que j’interprète plus d’une heure durant, termine son parcours et sa vie en se retournant vers le public et en lui confiant ce dernier message : « Vivez, les vivants ! ». La joie du théâtre est revenue !
L’énergie est donc bien là, comme un feu qui couvait et qui peinait à s’enflammer ! En 1995, lors d’une tournée au Maroc, où j’animais un stage avec des étudiants à la faculté de Kénitra, ils me présentent, en arabe, un extrait de texte d’un auteur antillais, prix Nobel de littérature : Derek Walcott. Je ne comprends bien sûr pas un mot du texte mais Yamina Benabbou, mon amie metteuse en scène, m’explique le contenu et instinctivement, je sais que ce texte est pour moi.
C’est l’histoire de Gros Jean, de Moyen Jean et de Petit Jean, les trois frères qui tour à tour vont se confronter au diable pour sortir de leur condition misérable. Ce nouveau projet, créé en coproduction à Capellia à la Chapelle-sur-Erdre verra le jour sous le titre « Le Défi du diable ». C’est le deuxième volet d’une trilogie à venir. Un nouveau voyage, seul sur scène sous la direction artistique du conteur Gérard Potier. Les dates de représentations là encore vont s’enchaîner en France, d’Avignon à Paris, de Châteaubriant à Fort de France et au Lamentin en Martinique, et à nouveau au Maroc bien sûr.
Le Théâtre Messidor rayonne donc une nouvelle fois sur les scènes de France et du monde. En 1995, nouveau bouleversement dans notre vie, Vladimir fait son entrée dans notre petite famille. De nouvelles questions vont se poser sur l’avenir dont nous rêvons et sur les conditions de vie que nous souhaitons offrir à nos deux fils désormais. En même temps, les questionnements sur la présence du Théâtre Messidor à Montreuil-sous-Bois sont à nouveau très prégnants.
Comment redonner du sens à une action qui se noie dans l’immensité de la banlieue parisienne ? Comment retrouver une ville à notre dimension où nous pourrions agir en complémentarité d’une action culturelle et artistique mieux maîtrisée ? C’est donc avec ces questions en tête, que l’opportunité va s’offrir à nous en juillet 1995 lorsqu’à l’issue du festival d’Avignon, Bernard Richard, alors responsable du Théâtre auprès de la DRAC Pays de Loire me suggère la possibilité d’une implantation du Théâtre Messidor à Châteaubriant, où un Théâtre municipal vient d’être créé.
Il suffira d’une année pour mettre en place ce projet de convention quadripartite avec les villes de la Chapelle-sur-Erdre, de Châteaubriant, de la DRAC, sous la haute autorité du Préfet de l’époque Charles-Noël Hardy. Août 1996, nous arrivons donc à Châteaubriant après 14 années passées en Seine-Saint-Denis. Très vite, il nous faut un premier spectacle, une première création, pour nous présenter à la population et à l’ensemble des partenaires culturels des pays de la Loire.
Mon choix est de solliciter une écriture contemporaine. Et c’est auprès de l’ami Pierre Joffroy (l’auteur de l’Assaut en 86) que je passe commande : écrire une œuvre qui raconte le XXe siècle que nous nous apprêtons à quitter. Pour rappel, Pierre Joffroy est d’origine juive et ce nom d’emprunt, « Joffroy » s’est substitué à celui de « Weill » au temps de l’occupation durant laquelle il perdra son jeune frère dans le maquis d’Aurillac.
C’est donc naturellement sur cette période tragique de notre Histoire et de la seconde guerre mondiale, que Pierre écrira son œuvre. Octobre 1997, un an après notre implantation à Châteaubriant c’est la création de la pièce opératique : « Cet été en décembre ou l’étendue du bonheur ». Pour moi, une œuvre majeure qui sera le creuset de toute notre démarche de création à venir.
Sans doute, comme me l’a très bien dit Martine Buron, cette pièce de théâtre que nous jouerons une dizaine de fois dans la région, de St Herblain à Redon et de St Nazaire à La Chapelle-sur-Erdre en passant bien sûr par le Théâtre de Verre de Châteaubriant, sans doute cette écriture était-elle trop poétique, trop « décalée » pour toucher au cœur le public populaire que nous découvrions, mais je savais que cette réalisation, exigeante et d’un haut niveau artistique, ne laisserait personne indifférent dans l’intention théâtrale qui nous portait.
La convention signée avec la Région et la DRAC, stipulait dans le cahier des charges que nous devions, outre la formation au travers d’ateliers, de stages, et d’animations de débats à l’issue des spectacles programmés au Théâtre de Verre et à Capellia, faire une création professionnelle par an. Ce contrat, nous allons le respecter et d’année en année, vont s’enchaîner : « Ubu-Roi » d’Alfred Jarry en 1999 / « La Base » de Jean-Bernard Pouy, 3ème volet de la trilogie en 2000 / « Les Voyages vers Cadou » d’après les œuvres de René Guy et Hélène Cadou en 2001 / « Dom Juan » de Molière en 2003 / « Candide ou l’Optimisme » de Voltaire en 2006.
Ce dernier spectacle créé en séance scolaire puis séance tout public au Théâtre de Verre et à la Chapelle-sur-Erdre sera un immense succès régional. Nous le produirons au festival d’Avignon 2006. Mais le diffuseur nous trahira et remplacera dans son carnet de vente les préachats de Candide par un autre spectacle ! La diffusion nationale n’aura donc pas lieu !
Une page va alors se tourner. Profondément blessés, nous ne referons plus jamais le Festival d’Avignon devenu trop risqué tant financièrement qu’artistiquement !
Mais qu’importe, la vie continue ! La vie ? Comme en réponse à la frustration de la fin prématurée de Candide, l’assassinat d’Anna Politkovskaïa en octobre 2006 va réveiller une fibre militante qui a toujours constitué le fil conducteur de nos choix artistiques, même s’ils n’apparaissaient pas au premier plan de nos créations. C’est l’occasion pour moi de mettre une nouvelle écriture en chantier.
Et voilà qu’au même moment, début 2007, l’association « Palestine Israël Méditerranée » me sollicite pour écrire un texte sur la résistance palestinienne. Temps de réflexion, et de documentation, temps d’incubation… Je pars pour la Palestine en juin 2008 et, au retour, en quelques semaines, j’écris la pièce : « A m’Aime la Terre ».
La jonction de la lutte des Tchétchènes et des Palestiniens contre les États colonisateurs russe et israélien, déniant à ces deux peuples le droit de vivre libres sur leur terre, à travers les destins croisés de deux femmes, deux journalistes. L’une dans la maturité de son métier est enceinte et parle parfois avec son enfant à naître en terre palestinienne. L’autre, plus jeune, danse les mots de l’exil et témoigne du drame tchétchène.
Au-delà de l’émotion souvent vive suscitée par la représentation, ce théâtre « engagé » est partage, échange, prise de conscience pour beaucoup de spectatrices et de spectateurs. Dans ce théâtre, nous retrouvons l’utilité de l’art comme parole et art premier d’une mission civique d’information et de combat.
Les dernières créations : « Une nuit de petites musiques » et « J’habite en bas de chez vous », le seule-en-scène réalisé par Kristine, dans la mise en scène de Claudine Merceron, n’auront pas une grande diffusion, mais nous permettront, dans cet esprit d’engagement, d’aller au cœur de nos préoccupations humaines et de permettre, grâce au théâtre, de participer à cette recherche de liberté, de justice et d’égalité, dans une société en proie à l’individualisme et à l’isolement de nombre de nos compatriotes.
Voilà donc, en ayant laissé de côté de nombreuses autres créations de moindres envergures, comme celles de « Victor Hugo et Juliette Drouet, cinquante ans d’amour », ou « Le gardien de sa sœur » de Pierre Joffroy ou encore « Ris de Mots » de Jean L’Anselme, aux Forges de la Jahotière….
Voilà donc ce que fut la colonne vertébrale d’une vie théâtrale de créations professionnelles à Messidor. Et c’est grâce à cette vie de créations que vont naître les plus beaux projets amateurs que vous connaissez si bien, toutes et tous, pour y avoir participé, côté scène ou côté public !
Je ne vais pas ici faire la liste de l’ensemble des dizaines de spectacles que nous avons créés, avec les enfants des écoles, des collèges, des lycées et bien sûr avec toute la population, entre 1997 : l’« Antigone » de Sophocle par les premiers ateliers de l’école de musique de Châteaubriant et ceux de Capellia à la Chapelle-sur-Erdre et 2024 : l’atelier de l’école de la petite Normandie à Lusanger, pour le dernier compagnonnage de Kristine sous l’égide de Messidor.
Juste dire que tout a commencé avec « Trois dames et un Château » sur une commande de l’Office du Tourisme en 1998, spectacle reconduit en 1999. Puis, les « Promenades littéraires » en 2000, 2001, 2002 enchaîneront d’année en année, devenant « Promenades en Renaissance » en 2003, puis « Promenades au fil de l’eau » en 2005, « Promenades en histoire » en 2011 et en 2012 et enfin « Promenades en Comédie » en 2016 et 2017.
Spectacles de rues suivis par des centaines de spectatrices et spectateurs que nous avons eu tant de plaisir à vivre dans les rues de Châteaubriant.
Le second volet des grandes aventures amateurs a commencé en 2001 avec le premier spectacle de Noël : « L’Arbre à feu ». Nous ne savions pas alors qu’il était le premier d’une longue tradition qui réunira chaque année pendant près de quinze ans des distributions intergénérationnelles pour le grand plaisir des 1500 spectateurs qui rempliront à chaque fois le Théâtre de Verre lors des 3 séances programmées. Quelle fête !
Pour mémoire, quelques titres :
- « Les étoiles fraternelles du Père Hugo » en 2002
- « Éléonore ou l’étrange rêve de Noël » en 2003
- « Le parchemin de l’aventure » en 2004
- « La terre est bleue comme une orange ou les pourquoi d’Adèle » en 2006
- « Les Hasards de la lune » en 2007
- « Le dernier caprice de Grand-mère Alice » en 2008
- « Le marchand de sable et le pêcheur de lune » en 2011
- « À vue d’étoiles » en 2013
- « Dans le berceau de la lune » en 2014
Et enfin, le troisième volet est celui des « évocations artistiques » à la Carrière des Fusillés.
Notre Histoire, celle des Otages et des Résistants, celles des familles du Castelbriantais et de la région, racontées, jouées, interprétées avec une immense ferveur par toutes celles et tous ceux qui se sentaient concerné.e.s, par toutes celles et tous ceux qui voulaient faire vibrer fort et longtemps la mémoire de celles-là et de ceux-là disparu.e.s, massacré.e.s pour notre liberté.
2003 « La mémoire de l’Avenir », arrêtée par la pluie que nous reprendrons à la Halle de Béré en janvier 2004.
2004 « Quand les arbres racontent »
2005 « La liberté en Héritage »
2006 « Les forges de l’Espérance »
2007 « Femme courage »
2008 « La jeunesse de la Résistance »
2009 « Les fleurs de la désobéissance »
2010 « Destinations Inconnues »
2011 « Tous les Guy Môquet du monde »
Et pour Messidor, les évocations s’arrêteront là, passant le relais au Théâtre d’Ici ou d’Ailleurs et à ma frangine en Théâtre Claudine Merceron.
Le Théâtre Messidor a aussi travaillé pour des entreprises du Castelbriantais. Les 20 ans de Team Plastique resteront dans nos mémoires, avec la participation des ouvrières et des ouvriers conviés à la fête. Le Théâtre Messidor a animé les Salons des Métiers de Châteaubriant de nombreuses années durant.
Le Théâtre Messidor a aussi répondu à des sollicitations un peu folles comme celle de la Foire de Béré en 2010 où 20 compagnies amateur.e.s sont venues se fédérer pour écrire une page inoubliable dans nos mémoires de cette foire en folie de théâtre.
Le Théâtre Messidor a aussi réalisé un projet européen en 2009 avec le CAT de Châteaubriant pour une création baptisée « KONTAKT » qui sera partagée et jouée avec les institutions partenaires : allemande et polonaise.
Le Théâtre Messidor a aussi créé un spectacle de coopération artistique avec le village de Nabi Saleh en Palestine et participé à la renaissance d’un festival en 2015.
Sans oublier les centaines d’heures de formation en ateliers avec les élèves du primaire au lycée, les stages, les mises en scènes avec les troupes amateurs locales.
Le Théâtre Messidor a participé à l’existence et à la vie du Théâtre au Pays de la Mée et à la mise en scène de « Cadou, Itinéraire d’un poète » par les comédiens de la Mée.
Le Théâtre, tout le Théâtre comme art de vivre.
Et pour conclure, je citerais la phrase inscrite en 4ème de couverture du Beau Livre du Théâtre Messidor, et permettez-moi à cette occasion, d’avoir une pensée pour l’ami et co-auteur Jean-Pierre Houssin sans qui ce livre n’aurait jamais existé : « Le Théâtre à l’origine de toutes les civilisations, correspond à ce besoin profond des êtres de sortir d’eux-mêmes. C’est en cela que c’est un art social. »
Merci à toutes et tous pour le partage de cette si grande et si belle aventure.
Merci au Théâtre Messidor et à toutes celles et à tous ceux qui l’ont fait vivre.
A.C. – 29 septembre 2024